maux et des végétaux, il prouve que l’absence des nerfs dans les végétaux, ou plutôt l’absence d’un système de nerfs, continu et aboutissant à un centre commun, constitue la différence essentielle des
deux règnes. Si quelques parties des plantes donnent
des signes non équivoques d’irritabilité ; si,
parce que, dans les animaux, les parties irritables,
quoique distinctes des nerfs, en renferment dans
leur substance, on doit étendre cette analogie aux
plantes mêmes ; on ne peut du moins y reconnaître
que des points nerveux, isolés entre eux. Ainsi, le caractère spécifique des animaux paraît consister dans
cette unité de chaque individu, dans ce moi qui répond
à toutes ses parties, qui les réunit pour n’en
former qu’un être unique ; caractère qu’on observe
même dans les espèces où les portions séparées
peuvent acquérir une vie indépendante.
En examinant l’organisation des oiseaux, Camper remarqua dans leurs os des cavités qui se trouvent proportionnellement plus grandes dans ceux dont le vol est le plus élevé ; il observa qu’il existait une communication entre ces cavités et les poumons ; que les canaux qui servent à cette communication s’étendaient même sous la peau et dans la partie vide des plumes. Ainsi, les oiseaux ont la faculté d’augmenter ou de diminuer leur pesanteur spécifique. Dans ceux qui sont élevés dans l’état de domesticité, le corps acquiert plus de volume par rapport à l’étendue des ailes ; les canaux qui communiquent des poumons aux cavités des os diminuent, et même s’oblitèrent par le défaut d’usage. Ce mé-