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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/448

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ÉLOGE DE FOUGEROUX.

L’art de la verrerie, qu’il s’était proposé de donner, fut pour lui l’occasion de travaux étendus, et d’un grand nombre d’observations intéressantes.

Il a également donné l’art du tonnelier, et la partie de celui du coutelier qui a pour objet des ouvrages d’un usage commun : c’était dans la société de Réaumur et de Duhamel que s’était formé le plan de la collection des arts, et ce motif suffisait pour diriger vers ce travail l’activité de Fougeroux : c’était remplir les vues de celui qu’il s’était fait une douce habitude d’aimer comme un père, et de respecter comme un maître.

Né avec un caractère doux, mais ferme, la rigidité de Duhamel le fatiguait quelquefois ; mais un sentiment de vénération profonde avait bientôt étouffé ces secrets murmures. Il eût voulu se frayer sa route à lui-même ; mais un sentiment involontaire le ramenait vers celle que son oncle lui avait tracée, et il sacrifiait sans peine au plaisir d’être approuvé par lui, et son goût, et jusqu’à la gloire qu’une marche plus indépendante aurait pu lui mériter.

Nous devons à Fougeroux un mémoire curieux, où il rend compte des phénomènes qu’offrent les plantes qui naissent et se développent sur le corps de quelques animaux. On sait que plusieurs espèces d’insectes se creusent un logement dans les plantes, y adhèrent, se confondent, en quelque sorte, avec elles. Mais il arrive aussi que des plantes s’attachent à des insectes, comme les plantes parasites ordinaires vivent sur d’autres plantes. Parmi ces parasites,