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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/447

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ÉLOGE DE FOUGEROUX.


canon, qui est unique dans les animaux adultes de l’espèce du taureau, est double dans les fœtus de cette même espèce. Bientôt après la naissance, ces os séparés s’unissent ; les deux côtés par lesquels ils adhèrent se changent en une lame intérieure qui sépare l’os en deux cavités. Dans la suite, cette lame disparaît ; une membrane, qui même ne subsiste pas dans tous les individus, en prend la place, et on voit succéder à ces deux os un os unique, et n’ayant plus qu’une seule cavité. Ces différences, entre l’animal fœtus et l’animal adulte, s’étendent à des parties sur lesquelles le changement, qui, à l’instant de la naissance, s’opère dans le principe et le mode d’agir des forces vitales, ne paraît devoir exercer aucune influence. C’est un de ces phénomènes de la nature, dont la liaison avec ses lois générales n’est pas encore connue, et tous les faits particuliers qui, par leur rapprochement, peuvent conduire à le deviner un jour, méritent d’intéresser les physiologistes philosophes.

Fougeroux parcourut l’Anjou et la Bretagne, pour y examiner les carrières d’ardoise et les travaux qui s’y exécutent.

L’art de l’ardoisier, qui fait partie de la collection de l’Académie, fut le fruit de ce voyage. Il parcourut ensuite l’Italie, et ses mémoires sur la solfatare des environs de Naples, sur les alunières de la Tolfa, sur le jaune de Naples, sur l’art de fabriquer les mosaïques, prouvèrent qu’il n’avait jamais cherché à voir que des choses utiles, et qu’il avait su les observer.