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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/544

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ÉLOGE DE L'HÔPITAL.

Il oblige les évêques à la résidence ; il rétablit les élections ; les évêchés, conférés par le clergé et par le peuple, comme aux premiers siècles de l’Église, auraient encore été la récompense des lumières et des vertus.

Il supprime les annates, ce tribut honteux que l’avarice de Léon X a imposé à l’ambition des favoris de François Ier.

La juridiction épiscopale, outragée par les privilèges des moines mendiants, est rétablie dans toute sa vigueur.

L’état des curés est amélioré ; leurs fonctions respectables ne seront plus avilies par des salaires ; ils auraient pu devenir ce qu’ils devraient être pour le peuple, des ministres de bienfaisance et de paix, chargés de lui offrir, dans tous ses maux, des secours ou des consolations ; de le défendre contre ses oppresseurs ; de lui enseigner tout ce qu’il peut lui être utile de savoir ; de lui faire connaître enfin le prix de la vertu et les plaisirs de la conscience.

L’Hôpital fixe le temps des vœux monastiques à vingt-cinq ans pour les hommes et à vingt ans pour les filles ; il défend aux monastères de recevoir aucune donation de ceux qu’ils admettent à la profession religieuse. Ainsi, en excluant des cloîtres ceux que l’ignorance ou les passions, une effervescence passagère ou des suggestions intéressées y entas-


    pas été exécuté. Le concile de Trente ordonna qu’il fût remis en vigueur, et l’Hôpital crut devoir, sur cet article, se conformer aux règlements du concile.