nir dittéreiites espèces de tyrannies, et à perpétuer des préjugés plus ou moins absurdes.
En supposant des lois faites sur ces principes, malgré quekpies abus particuliers d’autorité, le sujet d’un monarque serait encore réellement plus libre qu’il ne l’est dans la plupart des constitutions prétendues républicaines où l’on se vante de jouir de la liberté. En effet, si l’on examine les gouvernements qui osent se diie libres, on y verra les hommes soumis à une foule de gènes réelles qu’ils sentent, dont ils gémissent, mais contie lesquelles ils ne réclament point, parce qu’elles n’entrent pas dans l’idée d’esclavage, telle que leurs préjugés la leur donnent. Si on considère ensuite les États où la liberté politique n’existe pas même en apparence, on verra que la plupart des vexations dont on s’y plaint, naissent des défauts de la législation et non de la privation de cette liberté.
Si des lois justes y étaient établies, si elles étaient consacrées par l’opinion commune conmie les seules qui soient conformes à la raison et à la nature, ces lois seraient respectées. Il suffit, pour le prouver, de jeter les yeux sur cette foule de lois absurdes qui ont avili ou tourmenté l’espèce humaine, et dont aucune n’a été rendue sans un motif fondé sur quelque erreur populaire. Avec des lois simples, on aurait bien peu à craindre d’un gouvernement devenu presque sans action, puisqu’il aurait i énoncé à la manie de tout régler, de tout diriger. On n’aurait plus à redouter cette aristocratie qui domine partout et qui n’est née que de l’inégalité des richesses. Tous les