Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/258

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secrets de la nature ou va chercher les vérités cachées dans les cieux, et d’une ignorance grossière de nous-mêmes et de nos plus chers intérêts.

Suite des objets qui doivent faire partie de l’instruction.

On répéterait les descriptions des objets physiques qu’on aurait déjà fait connaître la première année, en y ajoutant des détails sur d’autres qualités moins frappantes de ces mêmes objets, sur leur histoire, sur leurs usages les plus généraux ou les plus utiles. On en décrirait de nouveaux, en choisissant toujours ceux qu’il est possible de mettre sous les yeux des élèves ; et toutes ces descriptions seraient combinées de manière à former une partie de l’histoire naturelle du pays qu’ils habitent.

Les règles de l’arithmétique y seraient enseignées en se bornant aux quatre règles simples, qui d’ailleurs suffiront pour tous les calculs, si l’on a la sagesse d’employer exclusivement l’échelle numérale dans toutes les espèces de divisions.

La méthode d’enseigner les sciences doit changer d’après le but que l’on se propose en les enseignant.

Nous observerons ici que la méthode d’enseigner une science doit varier suivant l’objet qu’on se propose. En effet, si l’on a pour but d’embrasser la science entière, ou du moins de mettre en état de l’approfondir soi-même, alors il devient inutile de s’arrêter dès les premiers pas pour exercer longtemps