figures, soit avec la règle et le compas, soit à la main. Cette habitude leur donnerait un usage de l’art du dessin suffisant pour la généralité des individus, qui n’ont besoin que de savoir faire des plans, et rendre les objets avec une exactitude grossière.
Instruction de la quatrième année.
La quatrième année doit être consacrée d’abord à l’explication des principes moraux, qu’il est temps de leur présenter directement, et d’un petit code de morale suffisant pour toute la conduite de la vie, si on en excepte les développements qui se rapportent à certaines relations, dont les enfants ne peuvent avoir qu’une idée vague, comme celle du mari à la femme, du père aux enfants, du fonctionnaire public aux particuliers. On sent bien que je ne mets pas au nombre de ces développements, réservés à un autre âge, la connaissance des droits primitifs de l’homme, et des devoirs simples et généraux que l’ordre social impose à tous les citoyens. Les premier principes de ces droits et de ces devoirs sont plus qu’on ne croit à la portée de tous les âges. On doit soigneusement séparer cette morale de tout rapport avec les opinions religieuses d’une secte particulière ; car autrement il faudrait donner à ces opinions une préférence contraire à la liberté. Les parents seuls peuvent avoir le droit de faire enseigner ces opinions, ou plutôt la société n’a pas celui de les en empêcher. En exerçant ce pouvoir, peut-être manquent-ils aux règles d’une morale sévère,