Aller au contenu

Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

autre a sur lui, et en convenir sans peine. Ainsi une éducation qui accoutume à sentir le prix de la vérité, à estimer ceux qui la découvrent ou qui savent l’employer, est le seul moyen d’assurer la félicité et la liberté d’un peuple. Alors, il pourra ou se conduire lui-même, ou se choisir de bons guides, juger d’après sa raison, ou apprécier ceux qu’il doit appeler au secours de son ignorance.



QUATRIÈME MÉMOIRE[1].

SUR L’INSTRUCTION RELATIVE AUX PROFESSIONS.


Division des professions en deux classes.

Toute profession doit être utile à ceux qui l’exercent, comme elle l’est à ceux qui l’emploient.

Cependant elles forment deux classes bien distinctes. Les unes ont pour objet principal de satisfaire les besoins, d’augmenter le bien-être, de multiplier les jouissances des hommes isolés ; elles ne servent qu’à ceux qui veulent profiter de leurs travaux.

En général, les hommes qui exercent ces mêmes

  1. Tiré de la Bibliothèque de l’Homme public, seconde année, tome IX.