Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/432

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hommes sont également soumis à la loi, on ne doit leur imposer que des devoirs qui puissent être déterminés par elle : il ne faut point tromper les citoyens par des indications qui leur persuadent qu’ils ont droit d’exiger ce que souvent il serait impossible de leur accorder. Pourquoi ne pas se reposer ici sur le désir qu’auront naturellement les professeurs d’augmenter leur réputation, d’obtenir la confiance et l’estime de leurs élèves ?


Instruction qui résulte pour les hommes de l’institution des sociétés savantes.


À cet enseignement, destiné surtout pour la jeunesse, mais dont les hommes pourront retirer, sinon l’avantage de s’ouvrir la carrière des sciences, du moins celui d’en étudier les diverses parties et d’en suivre les progrès, il faut joindre l’instruction que tous peuvent attendre des sociétés savantes. Nous avons déjà montré comment elles y serviraient indirectement, en préservant des erreurs, en opposant des obstacles à la charlatanerie comme aux préjugés. Elles sont encore un moyen d’étendre les vérités et d’en augmenter la masse.


Ces sociétés sont un encouragement utile, même pour les hommes de génie.


Si elles se recrutent elles-mêmes, et que le nombre de leurs membres soit borné, le désir d’être inscrit sur leur liste devient un encouragement, utile