Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de botanique, un cabinet d’anatomie humaine et comparée, un cabinet de machines, des bibliothèques, un cabinet d’antiquités, seraient confiés chacun à un directeur chargé de les conserver, de les compléter, d’en faire jouir les savants. Ces cabinets, dépôts généraux des sciences, seraient distingués d’autres cabinets destinés à l’enseignement. Ceux-ci doivent être distribués suivant la méthode que le professeur suit dans ses leçons ; les morceaux, les instruments qui les composent doivent être choisis de manière a pouvoir faciliter l’instruction, a présenter aux élèves ce que l’on veut leur montrer. Le jardin de botanique destiné à l’enseignement serait aussi séparé de celui dont l’objet serait de rassembler les plantes de tous les pays, de tous les climats.

Les sociétés de la capitale correspondraient avec celles des provinces, recueilleraient leurs observations, en publieraient les journaux. Les établissements publics relatifs aux sciences correspondraient avec ceux qui, dans ces provinces, auraient une même destination. Les sociétés de la capitale communiqueraient à celles des provinces des découvertes nouvelles, qu’un commerce plus suivi avec les savants étrangers leur ferait connaître ; elles leur indiqueraient les observations, les recherches qu’il est utile de faire à la fois dans les diverses parties de l’empire, celles pour lesquelles leur position leur donne des avantages, les essais de botanique, de zoologie, d’économie rurale qu’on peut espérer d’y tenter avec plus de succès. En un mot, par cette