Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/440

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hommes qui joignent un esprit philosophique à une connaissance approfondie de toutes les parties de la science à laquelle ils se livrent, et peut-être n’existe-t-il personne en état de l’exécuter sans secours, même pour une seule science ; mais un savant, en soumettant son travail à ceux qui ont suivi la même carrière, apprendrait d’eux ce qui dans chaque partie a pu lui échapper. Cet ouvrage ne peut donc être entrepris avec succès que par des sociétés formées des hommes les plus éclairés dans tous les genres.

Dans quelques sciences on serait étonné des richesses de l’esprit humain, dans quelques autres des lacunes qui restent à remplir.

Il ne faut pas croire qu’un tel ouvrage fût immense il serait moins volumineux que ceux qui ont fait connaître les richesses des grandes bibliothèques. Le catalogue des vérités serait bien moins étendu que celui des livres.


Correspondance des sociétés savantes de la capitale avec les autres établissements relatifs aux sciences.


Les sociétés savantes de la capitale, dont l’une aurait pour objet les sciences mathématiques et physiques ; l’autre les sciences morales ; la troisième l’antiquité, l’histoire, les langues, la littérature, et qui embrasseraient ainsi le cercle entier des connaissances humaines, seraient liées avec les sociétés attachées aux parties pratiques des sciences.

Un cabinet d’histoire naturelle réuni à un jardin