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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 8.djvu/58

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l’influence de la révolution

donné par une compagnie de volontaires qui était partie de Boston à cheval, à toute bride ; elle prit trois des chefs, et les emmena en prison.

Quant aux fuyards, le gouvernement de Massachusets offrit une récompense à quiconque les arrêterait ; et les gouvernements de New-Hampshire et de Vermont[1], où l’on croyait qu’ils s’étaient réfugiés, firent la même chose.

Le tumulte apaisé, la cour générale établit une commission pour examiner l’affaire, et pardonner à ceux qu’elle en jugerait dignes, suivant l’équité.

Ces hommes ne s’étaient pas permis le plus léger attentat contre un seul individu. Comme la majeure partie était dans l’aveuglement, et n’avait point de mauvaises intentions, le petit nombre de malintentionnés n’eût pu se comporter différemment sans se démasquer, et faire échouer leur projet.

Suivant les dernières nouvelles, les commissaires avaient déjà pardonné à sept cent quatre-vingt-dix, et l’on ne regardait comme coupables qu’un petit nombre de chefs qui avaient été mis en prison dans leurs comtés respectifs, pour être examinés et jugés. On croit même que parmi ceux qui seront condamnés à mort, la cour générale accordera le pardon à plusieurs, et que l’on exécutera seulement trois ou quatre des plus coupables. On craindrait qu’un pardon général ne portât à regarder le fuit comme de

  1. La conduite que l’État de Vermont a tenue en cette occasion, doit être confrontée avec ce que les gazetiers ont avancé à son sujet.