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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/131

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des états-unis, etc.

et qu’il n’y aurait aucun emprunt public au delà de ceux qui avaient été enregistrés à la séance royale ; mais on pouvait demander alors pourquoi on donnait à la nouvelle cour un pouvoir inutile pour le moment ; pouvoir qu’elle aurait reçu d’une manière légale des états généraux eux-mêmes, s’ils en avaient approuvé la composition. N’était-ce pas s’opposer au vœu de la nation, qui paraît désirer que pendant l’intervalle des états généraux, le droit provisoire d’enregistrer, borné à une certaine classe d’objets, soit réuni à un corps de représentants élu par l’assemblée nationale, ou, ce qui serait encore préférable, par les provinces elles-mêmes ? N’était-ce pas créer un corps aristocratique en même temps qu’on en avouait tous les inconvénients ?

Je ne suis donc pas surpris que l’établissement de cette cour ait affligé, ait consterné ceux des amis de la nation qui ne pouvaient avoir dans les ministres une confiance fondée sur la connaissance personnelle de leur caractère ; mais je le suis de les voir se réunir à la cause des parlements, et signer cette foule de protestations et de mémoires qui, pour le ton comme pour les principes, semblent tous être sortis d’un greffe. Comment n’ont-ils pas vu que les parlements n’avaient, après un siècle et demi, découvert leur incompétence qu’au moment même où la substitution d’une subvention territoriale aux vingtièmes, les avertissait qu’ils ne pourraient plus échapper a l’impôt, où, par l’établissement de la seule forme d’imposition qui soit juste en elle-même, on augmentait d’une somme considérable le revenu de