Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

c’est des proportions de l’homme qu’il tire toutes celles de ces grands édifices et qu’il en forme même les parties.

Il nous apprend aussi que les proportions des colonnes sont tracées sur celles de ce chef-d’œuvre de la nature, et qu’il y en a de divers sexes, les unes formées sur l’homme et sur la femme, et d’autres même sur des jeunes filles.

De sorte qu’il fait voir par là que l’architecte doit bien savoir ces proportions, mais qu’il faut encore qu’il les sache parfaitement dessiner en tout ce qui se voit dans la nature, car sans cela il ne serait pas capable de former tous les ornements qui enrichissent les bâtiments. Comment l’architecture pourrait-elle, sans le dessin, donner la forme de toutes ces pyramides, ces obélisques qui sont chargés de lettres hiéroglyphiques qui n’ont pu être tracées que par le dessin ?

Comment ferait-elle voir tous ces superbes mausolées qui ont marqué la grandeur de ceux dont ils enfermaient les cendres, et ces magnifiques arcs de triomphe, qui ne sont, à vrai dire, que de fameux piédestaux que le dessin a inventés pour porter la statue du conquérant, et pour recevoir des tableaux de marbre que le dessin y doit tracer pour représenter les faits d’armes et les triomphes des victorieux.

C’est par le dessin que toutes ces statues de marbre