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M. DE SÈVE LE PUINÉ
SUR UN OUVRAGE INTITULÉ
« CONVERSATIONS SUR LA COULEUR »[w 1]

6 mars 1677[1]

Messieurs,

J’ai toujours estimé que, pour faire l’ouverture d’une conférence devant une si savante et si célèbre Compagnie, il était nécessaire d’avoir des qualités que je n’ai jamais présumé posséder, ayant pris plus de soin à l’exercice de mon art qu’à celui de la plume et de la langue. En effet la facilité de s’exprimer de cette façon est un don particulier. Il faut avoir un profond savoir pour exposer des préceptes et des raisonnements solides, une grande expérience pour expliquer les principes et les règles de notre profession, beaucoup d’éloquence et de vivacité d’esprit pour en bien discourir, et, par ce moyen, en soutenir la vérité contre les objections

  1. 1. Notes du manuscrit :

    « Lu le 3 décembre 1712.

    « Relu le 7 octobre 1713.

    « Avant de mettre en ordre les bagatelles de ce mémoire, qui me parait bon, il faut consulter M. Coypel et savoir s’il sera convenable de critiquer dans notre recueil un auteur connu et qui a des partisans. »

  1. Note Wikisource : l’ouvrage sur lequel porte la conférence de Pierre de Sève le Puiné est Conversations sur la connoissance de la peinture, et sur le jugement qu’on doit faire des tableaux, par Roger de Piles (consulter sur Gallica).