Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/184

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mie générale. Mais de dire que les parties soient plus ou moins finies, il me semble que cela ne fait rien au principal, étant très certain que les choses beaucoup finies sont sujettes à être pesantes quant aux expressions ; et il est presque inévitable qu’elles ne tiennent du dur dans la couleur ; et il n’y a pas de doute que le trop d’attache qu’on a souvent aux parties rend le général moins agréable et moins entendu. Car, comme cette entente générale est la plus noble partie et la plus importante, elle demande de s’y appliquer continuellement de toutes ses forces et avec plus de soin. Or il est évident que, finissant extrêmement les parties, l’on détourne l’esprit par de longs arrêts, l’empêchant un grand temps de s’appliquer au plus essentiel et à ce que la peinture a de plus grand et de plus magnifique en elle.

Prononcé à l’assemblée publique de l’Académie du deuxième jour de mai 1671 par M. Champaigne Le Neveu.
H. Testelin.