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soutenus par des ombres qui leur donnent toute la vigueur nécessaire et suffisante, — le Guide n’ayant pas jugé à propos d’en mettre davantage pour ne point ôter l’agrément que son sujet demande, de sorte que le jour et l’ombre de cette tête feignent extrêmement bien la rondeur de sa forme ; le nez, comme la partie qui doit paraître la plus élevée, contribue à la saillie des parties qui la composent ; les yeux, quoique très vifs, sont si largement traités qu’ils ne nuisent pas aux parties les plus avancées et suivent le tournant de la tête ; et enfin la bouche sert, en tenant la place où elle doit être avec tout l’agrément qu’on peut souhaiter, à rendre par sa force les parties supérieures de la tête plus douces et plus fuyantes.

Les tournants de la tête du côté du jour sont éteints avec toute la discrétion possible, de même que le côté de l’ombre s’affaiblit et s’éteint en se perdant dans le tableau, les plus fortes étant les plus proches des grands jours (sic).

Les mains sont traitées avec économie et nous tiennent lieu ici d’un groupe de figures tout entier, l’auteur ayant voulu distribuer son plus grand jour sur la main droite comme celle qui avance le plus, et la gauche, quoique détachée de la poitrine, sert d’un fond doux (nonobstant son relief) à celle qui avance le plus, et contribue à éteindre doucement la lumière de ce petit groupe.