Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/224

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quelque aliment duquel il se nourrit et sustente.

Au plus bas de l’appartement de ce noble ministre, sont placés les offices (du ventricule), dans lesquels se fait la décharge des viandes pour la nourriture de tout ce grand nombre de peuple dont nous parlerons ensuite.

Toutes ces viandes sont apportées par dix pourvoyeurs (les doigts) jusque dans la grande porte du château dont nous avons parlé, auquel lieu elles sont visitées, fleurées et goûtées par trois officiers commis pour cette charge (la vue, l’odorat, le goût). Étant trouvées bonnes, elles sont déchargées dans une grande place pour être passées par une seconde porte (l’épiglotte) ; là elles sont reçues par quatre officiers qui les conduisent eux-mêmes dans une large rue courbe et en biais (l’œsophage, ses quatre muscles), à cause du logement du maître d’hôtel qui avance au devant (place du foie) ; au bas de cette rue sont plusieurs officiers et valets de cuisine qui les reçoivent dans les offices (les muscles qui attirent les viandes) et quand il se trouve quelque viande défectueuse, ou quand il s’en trouve trop grande quantité, tous les officiers de ce quartier s’accordent ensemble pour les repousser avec violence et les faire sortir par la grande porte par où elles étaient entrées (du vomissement). Or d’autant que la chaleur des offices entre dans cette grande rue, il y a des sources d’eau dans le milieu