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Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/235

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qui découlent de toutes les rues de cette grande place. Quelques parties de ces eaux s’exhalent en brouillards (la sueur), et la chaleur en dessèche une autre partie (chaleur des entrailles), et tout le reste passe par deux grands canaux jusques à deux grands réservoirs concaves et spongieux (les reins), qui sont aux deux côtés du château ; de là l’eau passe par deux aqueducs descendant en bas (les uretères) et faisant plusieurs tours et retours alentour du grand réceptacle, dont l’un aboutit d’un côté de ce réceptacle et l’autre de l’autre côté. Mais il faut noter que ce réceptacle est double, que ces canaux se déchargent par une petite entrée de chaque côté dans la première clôture, et que par deux canaux l’eau est conduite dans la seconde ouverture du réceptacle, assez éloignée de la première entrée, afin que l’eau ne puisse regorger ni retourner par le lieu par où elle était entrée (première membrane de la vessie, seconde membrane de la vessie). Il y a un enduit fort dur dans le fond, afin que l’eau ne puisse pénétrer, et aussi pour résister aux coups de pierres qui sont jetées dans ce réservoir. Aristote l’appelle le réceptacle de l’excrément humide. Ce grand réceptacle n’a qu’une sortie par laquelle l’eau se décharge par l’éventeau ou vanne qui la retient. Un seul portier (le muscle sphinctère) ouvre cet éventeau par l’ordre du gouverneur, quand il est besoin de faire la décharge de ces eaux.