Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/236

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Il nous faut maintenant sortir de l’enclos du château pour entrer dans cette grande citadelle, afin de remarquer les clôtures qui enferment cette grande forte place, le corps de garde et les logements des capitaines et des soldats.

Trois clôtures l’une dans l’autre enferment cette divine place : la première (l’épiderme ou faux cuir) est faite de matériaux très durs ; cependant, elle est facile a réparer quand elle est rompue ou abattue par quelque endroit ; en dehors de laquelle clôture sont plusieurs endroits remplis de marais humides, dans lesquels il croît grande abondance de joncs, de roseaux et autres herbes (l’humidité qui fait croître le poil au dehors du corps). La seconde clôture est de matériaux moins durs que la précédente (le vrai cuir), mais beaucoup plus épaisse, au dedans de laquelle sont des glaises et terres humides et froides (la graisse sous la peau). La troisième muraille (membrane commune) est moins forte que la seconde, mais très nécessaire pour la conservation des logements des soldats.

(Des veines sur les muscles.) Entre ces murailles sont plusieurs voies, et grands et petits chemins, que nous passerons sous silence, pour ne nous embarrasser.

(Les muscles.) Au dedans de ces trois fortes murailles se trouvent les habitations et logements des capitaines et des soldats, lesquels logements