Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/93

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dans la dernière justesse. La raison qu’il en donne est parce que la couleur dans sa perfection représente toujours la vérité ; il y a à dire à cela que la couleur n’est qu’un accident tout pur, et que la forme est la vérité de quoi il n’y a aucun lieu de douter.

L’article 27 ne demande point d’autre réponse que ce qui est déjà dit. Pour celui qui suit, dans lequel on met tous les autres arts qui se proposent d’imiter la nature entre les brutes d’où il tire le peintre par la couleur, qu’on nomme la raison avec laquelle il le fait un homme raisonnable d’entre tous les végétaux, et que celui qui possède le mieux la partie qu’on nomme la couleur est le plus savant peintre, à cela on accordera bien que c’est un plus savant coloriste, mais non pas un plus savant peintre[1].

Dans l’article 29, il prétend qu’en négligeant la couleur l’on se néglige soi-même, et qu’en diminuant son mérite l’on diminue celui des peintres ; le peintre se néglige et diminue son mérite quand il ne met pas les parties de la peinture en leur rang et qu’il prend l’ombre pour la vérité.

Par l’article 31, l’on y excite l’auditoire à l’estime de la couleur par les exemples de l’antiquité. N’ayant pas donné lieu de croire qu’on la méprise,

  1. Nous avouons ne pas comprendre le début de la phrase.