Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/27

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plus grave encore, d’une partie de l’Occident par une autre.

Il y a donc au fond inconséquence et indécision, dans les opinions de l’école rétrograde, sur les rapports entre l’Occident et le reste de notre planète.

Et, en définitive, l’on peut dire, que la doctrine théologique (catholique, ou protestante dans toutes ses nuances quelconques) n’a pu, et ne peut raisonnablement résoudre la question de la nature des relations des peuples entre eux. Cela tient au caractère absolu de cette doctrine. Elle ne peut concevoir, en effet, ni la sagesse ni l’importance de conceptions religieuses si différentes des théories chrétiennes ; aussi, ne manifeste-t-elle envers les diverses religions orientales qu’un voltairianisme superficiel, aussi peu rationnel que peu sympathique. Faute de pouvoir rapporter chaque religion à sa destination propre, les théories chrétiennes ne peuvent présider à aucune opération étendue susceptible de déterminer de salutaires et lentes transformations chez les populations de l’Orient. Elles ne savent qu’indiquer banalement une identique solu-