Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/49

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positions fondamentales de la science, établies par la série des hommes compétents.

Mais de Maistre aurait dû compléter son observation, en remarquant que les mêmes esprits qui admettaient si facilement les notions scientifiques, sans doute ni discussion, étaient précisément les plus réfractaires a l’admission des dogmes théologiques. En second lieu, les observations de de Maistre prouvent combien sont dominés par l’esprit révolutionnaire ceux même qui s’en prétendent dégagés, et qui ont la prétention de l’attaquer directement.

De Maistre appelle despotisme cette libre adoption par la foule, des dogmes scientifiques, sans remarquer que l’expression est contradictoire ; puisque jamais soumission ne fut plus volontaire. Il va même jusqu’à reprendre la superficielle hypothèse voltairienne, d’un accord possible entre tous les savants pour mystifier et exploiter le public ; hypothèse que le xviiie siècle avait essentiellement appliquée aux croyances théologiques. Enfin, de Maistre se présente ainsi comme atteint de la maladie occidentale, qui consiste, comme l’a dit