Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/62

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vail des siècles a créés pour la direction de leur existence.

En résumé, l’Occident ayant graduellement abandonné les croyances antiques et n’ayant pu encore adopter la religion positive, qui seule coordonne les éléments de l’ordre moderne, ne doit pas songer a transporter au dehors son désordre moral et son anarchie intellectuelle[1].

  1. Nos métaphysiciens en sont venus à ce point, de proclamer l’état d’examen et de doute continus, comme l’état normal de la raison humaine. Ils ont été jusqu’à glorifier l’instabilité permanente de l’intelligence. Une telle dégradation mentale se conçoit difficilement. cette disposition d’esprit amènerait bientôt à un véritable état de folie. Cette métaphysique y conduit inévitablement dès qu’elle est active. Et, de tels esprits ne l’évitent, qu’en jouissant dans une passive stagnation des prébendes que leur a créées la munificence nationale. On se rend raison de l’aversion que le positivisme inspire à de telles natures. Ils craignent l’avènement d’une morale démontrée, qui ne laissant pas de refuge aux sophismes de l’égoïsme, demanderait naturellement s’il est urgent de créer de nombreux loisirs à des gens, dont l’unique pro-