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prison ; si tu es innocente, on te relâchera.

Quelle position pour la malheureuse Sylvie ! voir sa sœur accusée, traitée comme une voleuse, la savoir innocente et ne pouvoir convaincre personne ! ses parents mêmes ne la croyaient pas. Oh ! comme elle maudissait son funeste défaut !

— Monsieur ! Monsieur ! cria-t-elle à l’agent, si je retrouve la pie, relâchera-t-on Maria ?

— Sans doute, si tu peux prouver qu’elle a pris les objets, lui fut-il répondu.


LA PIE VOLEUSE


L’idée qu’elle pouvait faire quelque chose pour prouver l’innocence de sa sœur rendit un peu de calme à Sylvie. Oh ! comme elle désirait revoir la pie ! et justement, il se passa deux longs jours sans qu’elle reparût. Le troisième, en s’éveillant, Sylvie eut le bonheur de voir l’oiseau sur la table de sa chambre. Elle se lève et sort bien doucement, pour aller chercher des témoins qui puissent dire l’avoir vue.