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Il était de grand matin, et tout le monde dormait encore. Elle fait lever son père et une des filles de ferme et remonte avec eux dans sa chambre. Hélas ! elle n’avait pas pensé à fermer sa fenêtre et la pie était repartie sans laisser aucunes traces. Son père et la servante, croyant qu’elle les avait réveillés pour rien, se fâchèrent fort et dirent qu’une autre fois ils ne bougeraient plus.

Les parents de Maria étaient bien tourmentés, bien malheureux. Ils ne croyaient certainement pas que leur fille fût coupable, mais ils ne croyaient pas non plus l’histoire de la pie, parce qu’ils ne l’avaient jamais vue.

La chambre de Sylvie était, comme nous l’avons dit, tout en haut d’une tourelle et la seule de la maison dont les fenêtres donnassent d’un côté où il y avait de grands arbres, de sorte que l’oiseau volait des arbres dans la chambre et de la chambre dans les arbres sans être remarqué de personne.

Pendant ce temps, la pauvre Maria était toujours en prison, malade de chagrin, et Sylvie s’en désolait. À force de réfléchir à ce qu’elle pourrait bien faire, elle finit par se