Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/188

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caqueter de conserve avec une précipitation qui faisait croire que peut-être la rue allait s’entr’ouvrir et avaler leur plaisir avant qu’elles n’aient achevé de l’exprimer.

Derrière elles les hautes portes de verre du magasin battaient sans répit. Mais ces dames obstruaient le passage. Des messieurs patientaient poliment. Quant à Lydia elle était tout occupée à piquer le bout de son parapluie entre les dalles du trottoir. Mme Mac Whirr parlait avec volubilité :

— « Je vous remercie. Non ; il ne revient pas encore. C’est triste, naturellement, de ne pas l’avoir avec nous ; mais c’est si réconfortant de savoir qu’il se porte bien. »

Mme Mac Whirr reprit haleine.

— « Le climat de là-bas lui convient si bien » ajouta-t-elle radieuse, comme si le pauvre Mac Whirr eût été faire un tour en Chine pour raison de santé.


Le mécanicien en chef ne revenait pas encore, lui non plus. M. Rout connaissait trop bien la valeur d’un bon poste.

— « Salomon dit que les prodiges ne