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II


Les sons cent fois répétés du cor de chasse, retentissent de nouveau dans la forêt de Wynendael.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxPr. Van Duyse.



Le ciel était d’un bleu si pur que l’œil ne pouvait en sonder la profondeur. Le soleil, radieux, montait à l’horizon, et l’amoureuse tourterelle buvait, sur les fraîches et verdoyantes feuilles des arbres, la dernière goutte de rosée. Tout était rumeur dans le château de Wynendael ; les aboiements des chiens s’élevaient dans les airs. Le hennissement des chevaux se mêlait au son bruyant des cors de chasse ; cependant, le pont-levis n’était pas encore abaissé et les passants ne pouvaient que deviner la cause de tous ces bruits. De nombreuses sentinelles, armées de l’arbalète et du bouclier, se promenaient paisiblement sur la crête des remparts extérieurs ; et l’on pouvait, à travers les créneaux, voir une foule de serviteurs courir çà et là dans toutes les directions.

Enfin, quelques hommes apparurent au-dessus de la porte principale, le pont-levis s’abaissa ; en même