Page:Conscience - Le Lion de Flandre, 1871.djvu/580

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le chevalier à l’armure dorée s’éloignait, plus il gagnait en merveilleux ; l’imagination du peuple lui donnait la forme rêvée pour les saints ; un signe de Robert eût suffi pour se faire adorer de cette multitude en extase.

Enfin il donna de l’éperon à son cheval et disparut comme une flèche sous les arbres de la forêt. Le peuple s’efforça encore d’apercevoir, à travers le feuillage, sa cuirasse, mais l’agile coursier avait déjà emporté son maître bien au delà de la portée des regards ; alors tous s’interrogèrent des yeux et dirent avec tristesse :

— Il est remonté au ciel !