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architecture harmonienne.

Les tables et les buffets, chargés dans ces salles basses, pris et élevés, aux heures des repas, par des machines, sent apportes tout servis dans les salles de banquets, qui règnent à l’étage supérieur et dont les planchers sont pourvus d’un équipage de trappes, destiné à donner aux grandes opérations du service unitaire la rapidité prestigieuse des changements à vue d’un opera féerique. — Ces mécanismes ingénieux, que la Civilisation emploie çà et là pour faire quelques jouissances à ses oisifs, l’Harmonie trouve son économie à les prodiguer pour faire des jouissances sans nombre à tout son peuple.

La chaleur perdue du Séristère des cuisines est employée à chauffer les serres, les bains, etc. Quelques calorifères suffisent ensuite pour distribuer la chaleur dans toutes les parties de l’edifice, galeries, ateliers, salles et appartements. Cette chaleur unitairement ménagée est conduite dans ces différentes pièces par un système de tuyaux de communication, armés de robinets au moyen desquels on varie et gradue a volonté la température, en tout lieu du palais sociétaire. Un système de tuyaux intérieurs et concentriques à ceux des calorifères, porte en même temps de l’eau chaude dans les Séristères où elle est nécessaire et dans tous les appartements. Il existe un service analogue pour la distribution de l’eau froide. On conçoit facilement combien ces dispositions d’ensemble sont favorables à la propreté générale, combien elles font circuler de confort et contribuent à dépouiller le service domestique de ce qu’il a de sale, de répugnant, de hideux souvent, dans les doux menages de la Civilisation morale et perfectibilisée.

La même pensée unitaire préside au dispositif de tous les services. Ainsi e’est par un mode analogue que des bassins supérieurs, placés dans les combles, recevant les eaux du ciel ou alimentés par des corps de pompe, fournissent des ramifications de boyaux divergents, d’où l’eau, projetée avec la force de compression due à sa hauteur, entretient pendant les chaleurs de l’été, dans les