Page:Considérations sur la France.djvu/67

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enfin et s’apprivoisent. Cette veine ne donne plus de sang ; une autre s’ouvre à l’instant : les Croisades commencent. L’Europe entière se précipite sur l’Asie ; on ne compte plus que par myriades le nombre des victimes. Gengis-Kan et ses fils subjuguent et ravagent le globe depuis la Chine jusqu’à la Bohême. Les François qui s’étoient croisés contre les Musulmans se croisent contre les Hérétiques : guerre cruelle des Albigeois. Bataille de Bouvines, où trente mille hommes perdent la vie. Cinq ans après quatre-vingt mille Sarrasins périssent au siège de Damiette. Les Guelphes et les Gibelins commencent cette lutte qui devoit ensanglanter si longtemps l’Italie. Le flambeau des guerres civiles s’allume en Angleterre. Vêpres siciliennes. Sous les rênes d’Edouard et de Philippe-de-Valois, la France et l’Angleterre se heurtent plus violemment que jamais, et créent une nouvelle ère de carnage. Massacre des Juifs ; bataille de Poitiers ; bataille de Nicopolis : le vainqueur tombe sous les coups de Tamerlan qui répète Gengis-Kan. Le duc de Bourgogne fait assassiner le duc d’Orléans, et commence la