Page:Considérations sur la France.djvu/86

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Palestine, elles y eurent seulement voix consultative ; qu’elles présentoient leurs doléances, comme les États-généraux de France, et que la formule des concessions émanant du trône ensuite de leurs pétitions, étoit constamment accordé par le roi et les seigneurs spirituels et temporels, aux humbles prières des communes ; 5o  enfin, que la puissance co-législative attribuée à la chambre des communes, est encore bien jeune, puisqu’elle remonte à peine au milieu du quinzième siècle.

Si l’on entend donc par ce mot de représentation nationale, un certain nombre de représentants envoyés par certains hommes, pris dans certaines villes ou bourgs, en vertu d’une ancienne concession du souverain, il ne faut pas disputer sur les mots, ce gouvernement existe, et c’est celui d’Angleterre.

Mais si l’on veut que tout le peuple soit représenté, qu’il ne puisse l’être qu’en vertu d’un mandat[1], et que tout citoyen soit

  1. On suppose assez souvent, par mauvaise foi ou par inattention, que le mandataire seul peut être représentant : c’est une erreur. Tous les jours, dans les