Page:Considérations sur la France.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

corruption qui le disputoit à la profonde immoralité de son séducteur. Plus de la moitié de l’auditoire étoit composé de jeunes femmes et de jeunes filles ; parmi celles-ci, plus de vingt n’avoient pas 13 à 14 ans. Plusieurs étoient à côté de leurs mères ; et au lieu de se couvrir le visage, elles rioient avec éclat aux détails nécessaires, mais dégoûtans, qui faisoient rougir les hommes »[1].

Lecteur, rappelez-vous ce Romain qui, dans les beaux jours de Rome, fut puni pour avoir embrassé sa femme devant ses enfans. Faites le parallèle et concluez.

La révolution françoise a parcouru, sans doute, une période dont tous les momens ne se ressemblent pas ; cependant, son caractère général n’a jamais varié, et dans son berceau même elle prouva tout ce qu’elle devoit être. C’étoit un certain délire inexplicable, une impétuosité aveugle, un mépris scandaleux de tout ce qu’il y a de respectable parmi les hommes ; une atrocité

  1. Journal de l’Opposition, 1795, n°173, page 705.