Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/35

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Société à l’abri des perturbations politiques, des crises et des convulsions révolutionnaires qui, depuis cinquante années surtout, la secouent avec un effrayant redoublement de violence, et permettre au Corps Social de constituer progressivement et sûrement l’Organisation parfaite vers laquelle il doit tendre sans cesse, Organisation dont le caractère serait l’Union absolue de l’Ordre et de la Liberté dans la Société.

Ainsi l’Écrit que nous présentons au Public n’est autre chose que le développement d’une Politique entièrement nouvelle, dans le champ vaste et fécond de laquelle les différents Partis qui se combattent encore aujourd’hui doivent trouver pleine et entière satisfaction pour les Principes qui leur mettent à chacun les armes à la main.

Cette politique n’est pas, il faut le bien comprendre, une Politique de Transaction, de Juste-Milieu, une Politique qui propose aux Partis une sorte de tempérament en leur demandant des sacrifices mutuels. La Politique de Transaction, de Tempérament est sans doute préférable aux Politiques violentes, exclusives ; mais une semblable Politique n’est pas une Science ; elle ne résout rien ; elle ne termine rien ; elle ne satisfait pas. Un système de Transactions ne constitue pas une Science politique, il en tient la place. Au lieu d’apporter la solution réelle des Problèmes de la Vie Sociale, il tourne autour de ces Problèmes, ou ne leur applique que des expédients.