Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/80

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D’où il résulte clairement que, tout en conservant un Doute philosophique et légitime sur la valeur intrinsèque de la Réforme sociale proposée par l’École sociétaire, et tout en attendant, pour cesser de douter, qu’une Épreuve décisive prononce sur cette proposition de Réforme, aucun homme sincère, engagé jusqu’ici dans les rangs des Partis qui professent l’amour de la Stabilité, ou l’amour du Progrès, ne saurait, en vertu même des sentiments qui l’ont poussé dans tel ou tel de ces Partis, refuser de reconnaître l’Insuffisance ou l’Illégitimité des vues de ces Partis, et de se rallier aux Principes fondamentaux de l’École sociétaire touchant les conditions générales et présentes de la Stabilité et du Progrès.

Bien loin donc de vouloir imposer arbitrairement et orgueilleusement nos vues à la Société, nous conjurons tout homme sincère d’examiner sérieusement et loyalement nos Principes ; et, si nous sommons les hommes de tous les Partis de se rallier à nous, ce n’est point au nom d’une ridicule prétention de Supériorité personnelle, mais au nom de la Supériorité même des Principes que nous soumettons au tribunal de la Raison individuelle de chacun des membres de ces Partis, et au nom des bons sentiments dont nous supposons généralement doués les hommes qui militent dans leurs rangs.

De même, si, pour répondre aux étranges imputations d’Utopie, de Folie, et même d’Immoralité, qu’une Société, convaincue d’Ignorance dans la Science des faits sociaux,