les ouvriers qui s’y consacrent sont payés plus cher que les autres, savoir deux francs de plus par mois.
Les pièces doivent refroidir lentement. Mais l’émail est encore rugueux ; il n’affleure pas exactement au bord des cloisons ou le dépasse ; il faut lui donner cet uni dont l’effet sera d’augmenter encore l’éclat des couleurs. Autrefois, on polissait à la main ; aujourd’hui, on emploie le tour dans tous les cas où son usage est possible. Le polissage se fait avec une pierre ponce ou un grès humide. Le tour permet d’obtenir une régularité mathématique et une correction industrielle peu agréables dans un objet d’art : le travail à la main, quoique moins parfait, a un caractère plus artistique.
La dernière opération consiste dans le dorage des cloisons, qui conservent toute la crudité du cuivre rouge, encore avivée par le frottement. Cette dorure se fait simplement au feu et au mercure, à l’aide d’un mélange qui ne prend pas sur l’émail.
Il faudrait, pour donner au lecteur une idée complète de cette fabrication, pouvoir le transporter au milieu de ces établissements pitto-