Aller au contenu

Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(71)

qu’il ne leur est pas possible de tenir plus long-temps, ils finissent par fuir secrètement et disparaître. Sur dix, il est difficile d’en trouver un ou deux qui s’occupent d’acquérir de l’honneur ou de la réputation. Tels sont presque tous les fonctionnaires qui sortent du département de Tchaohing.

Hou-youe, étant resté environ un an chez lui, songea à aller à la capitale et tenter fortune de ce côté-là. Il était d’autant plus disposé à prendre ce parti, qu’un de ses amis, qui était du métier, lui avait écrit à ce sujet et lui avait promis de l’appuyer de tout son pouvoir. Cette offre lui causa une joie inexprimable. Il alla de tous côtés ramasser de l’argent pour acheter sa charge, fit ses préparatifs de voyage et se disposa à partir. Mais, craignant que ses deux épouses ne vécussent pas en bonne intelligence, il consulta Souï-houng et la