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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/160

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de visible et d’imperceptible, entre le corps qui se corrompt, et l’esprit, qui, en quittant cette demeure, acquiert une nouvelle vie par une espèce de transformation admirable.

Tchouang-tseu, frappé de ces lumières, renonça à la charge qu’il possédait. Il prit même congé de Lao-tseu, et se mit à voyager, dans l’espérance d’acquérir de belles connaissances et de faire de nouvelles découvertes.

Cependant quelque ardeur qu’il eût pour le dégagement et le repos du cœur, il ne renonça pas aux plaisirs de l’union conjugale. Il se maria successivement jusqu’à trois fois. Sa première femme lui fut promptement enlevée par une maladie ; il répudia la seconde pour une faute qu’elle avait commise. La troisième sera le sujet de cette histoire.

Elle s’appelait Tian, et descendait