Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/202

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Si je m’étais trouvé véritablement mort,
Que de plaisanteries tu aurais faites sur mon compte !

Après quoi Tchouang-tseu fit de grands éclats de rire ; et donnant à droite et à gauche sur les ustensiles, il brisa tout. Il fit plus : il mit le feu à la maison, qui n’était couverte que de chaume. Ainsi tout fut bientôt réduit en cendre : et ce fut là le bûcher de la malheureuse Tian, dont il ne resta plus de vestige. On ne sauva de l’incendie que le livre Tao-te. Ce furent des voisins qui le recueillirent, et qui le conservèrent.

Après cela Tchouang tseu se remit à voyager, bien résolu de ne jamais se remarier. Dans ses voyages, il rencontra son maître Lao-tseu, à qui il s’attacha le reste de sa vie, et devint lui même philosophe célèbre.

Le fameux Ou, dans un transport de jalousie, tue sa femme ; c’est sa brutalité.