Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/12

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genre humain, parurent s’assoupir à l’aspect d’une jeune personne de son voisinage. Il le donna tout à l’Amour, sans rien ôter à l’amitié.

Cette inclination naissante ne fut point un mystère pour Robercourt. Et, comme les Amans ont besoin de confidens, les Amis sont d’une grande utilité en pareille circonstance. Doriancourt ne put profiter des conseils de Robercourt : d’un tempérament extrêmement vif il ne s’enflâma pas par dégrés. En peu de tems sa passion fit des progrès considérables. Envain son ami lui représenta que, dénué de tout, il ne pouvoit penser au mariage, sans se jetter encore dans de plus grands embarras. Envain il lui rappella par des exemples, qui devoient leur être familiers, les malheurs qui suivent la Noblesse indigente.