Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/121

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ce qu’elle représentoit, ou qu’elle eût eû des témoins de sa pensée.

Continuant sa promenade, elle se trouva dans une salle remplie de différens instrumens. Sachant jouer de presque tous, elle en essaya plusieurs, préférant le Clavecin aux autres, parce qu’il accompagnoit mieux sa voix. De cette salle elle entra dans une autre galerie que celle des peintures. Elle contenoit une Bibliothéque immense. Elle aimoit à s’instruire, & depuis son séjour à la campagne elle avoit été privée de cette douceur. Son pere par le dérangement de ses affaires s’était vu être forcé de vendre ses livres. Son grand goût pour la lecture pouvoit aisément se satisfaire dans ce lieu, & ta garantie de l’ennui de la solitude. Le jour se passa sans qu’elle pût tout voir. Aux approches de la nuit tous les appartemens furent éclairés de