Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/14

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lui faire plaisir. Doriancourt de son côté, devenu son maître par la mort de son pere, n’eut pas de peine à faire consentir à ce qu’il désiroit, un Aîné, qui n’avoit que le droit de représentation, & qui d’ailleurs, au bien près, trouvoit dans cette alliance tout ce que l’on pouvoit souhaiter.

Ces nouveaux Epoux, accoutumés à une vie frugale, sentirent moins la rigueur de leur état ; mais les enfans, dont ils se virent environnés dans la suite, leur firent faire de tristes réflexions, qui n’altérerent cependant point la tendresse qu’ils avoient l’un pour l’autre.

Robercourt en véritable ami partagea leurs peines : il les ressentit aussi vivement que les siennes propres ; c’étoit tout ce qu’on pouvoit espérer de lui ; son sort n’étoit pas meilleur.