Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/145

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qu’elle entendoit, n’étoient pas assez parfaits pour rétrograder de même. Elle étoit placée au-dessus de l’air & du vent, tout arrivoit jusqu’à elle en pensant. Elle y fit réflexion ; c’est ce qui l’empêcha de faire des tentatives inutiles.

Il étoit plus de minuit avant qu’elle eût pensé qu’il étoit tems de se retirer. Le besoin de manger eût pu l’instruire de l’heure ; mais elle avoit trouvé dans sa loge des Liqueurs & des Corbeilles remplies de tout ce qu’il falloit pour une colation. Son souper fut leger & court. Elle se pressa de se coucher. La Bête s’apperçut de son impatience, & vint simplement lui souhaiter le bon soir, pour lui laisser le tems de dormir, & à l’Inconnu la liberté de reparoître. Les jours suivans furent semblables. Elle avoit en ses fenêtres des sources intarissables de nouveaux amuse-