Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/146

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mens. Les trois autres lui donnoient, l’une le plaisir de la Comédie Italienne, l’autre celui de la vue des Tuilleries, où se rendent tout ce que l’Europe a de personnes plus distinguées & des mieux faites dans les deux sexes. La derniere fenêtre n’étoit pas la moins agréable : elle lui fournissoit un moyen sûr pour apprendre tout ce qui se faisoit dans le monde. La Scène étoit amusante, & diversifiée de toutes sortes de façons. C’étoit quelquefois une fameuse Ambassade qu’elle voyoit, un mariage illustre, oui quelques révolutions intéressantes. Elle étoit à cette fenêtre dans le tems de la derniere révolte des Janissaires. Elle en fut témoin jusques à la fin.

A quelque heure qu’elle y fut, elle étoit certaine d’y trouver une occupation agréable. L’ennui, qu’elle avoit ressenti les