Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(13)

fre était trop avantageuse pour la refuser. L’habileté de celui qui se chargea d’être son Œconome réussit si parfaitement, que son gain en moins de six ans fut prodigieux. Sa fortune surpassa tout ce qu’il espéroit des projets ou des chimeres qu’il avoit formées, lorsqu’il étoit encore dans sa Province.

Robercourt fut sensible aux soins du généreux Amériquain. Mais sa situation lui parut d’autant plus agréable, qu’elle le mettoit en état de partager avec Doriancourt l’opulence dans laquelle il se trouvoit. Il n’avoit pas cessé de le combler de ses bienfaits, & tous les ans il lui destinoit une part proportionnée à ses profits. A mesure que ces fonds augmentoient, il redoubloit ses libéralités. Elles furent dans la suite si considérables, que Doriancourt se vit en état de donner de l’éducation