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à ses enfans, & d’augmenter son bien paternel.

Pendant que Robercourt partageoit sa fortune entre ses parens & son ami, M. du Charoy qui ne cessoit de lui donner des marques de son affection, voulut y mettre le comble, en lui proposant sa fille en mariage. Quoiqu’elle ne fût pas unique, c’étoit un des plus grands partis de la Colonie. Elle étoit jeune, belle, & spirituelle. Robercourt avoit de l’amour pour elle, mais la reconnoissance paroissoit lui défendre, à ce qu’il s’imaginoit, de suivre une inclination qu’il ne croyoit pas entiérement du goût de son Bienfaicteur qui, selon les apparences, devoit avoir des vues plus avantageuses pour sa fille.

Cependant M. du Charoy, convaincu de son mérite, n’avoit point d’autre dessein, & Robercourt n’eut plus lieu de douter de