Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/23

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ses intentions ; il en fut d’autant plus charmé, qu’il n’avoit point à se reprocher de l’avoir, par des voyes contraires à la probité, obligé à lui faire un si grand établissement. Le mariage se fit avec toute la magnificence que peut fournir l’Amérique. Cette nouvelle alliance redoubla l’amitié du Beau-pere pour le Gendre. Robercourt vécut avec du Charoy comme auparavant, & agissoit avec lui de façon que s’il eût eu sujet de craindre qu’il cessât de le protéger. Du Charoy de son côté traita Robercourt comme un ami tendrement chéri, auquel il appréhendoit de faire sentir les services qu’il avoit pû lui rendre

Cette Famille véritablement unie eut la douceur de se voir augmenter. Mad. de Robercourt accoucha d’une fille qui fut reçue avec toute la tendresse imaginable. Mais cette joie fut troublée