Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/34

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par toutes sortes de raisons. Pouvoit-elle être d’un avis contraire ? De deux Epoux qui s’aiment tendrement, l’un ne veut rien que l’autre ne le désire : & Madame de Robercourt aussi dévouée que son Epoux aux intérêts de la famille de Doriancourt, fut la première à témoigner l’envie qu’elle avoit que cet aimable enfant devînt le sien par alliance. Nous sommes assez riches, dit-elle à son mari, pour ne songer à marier notre fille, que selon notre satisfaction. Qui pourroit nous plaire davantage que ce jeune homme dont nous connoissons les bonnes qualités ! Sa figure est charmante : il a de la naissance, il ne lui manque que du bien pour n’avoir rien à désirer. Je ne crois pas que vous vous offensiez si je vous déclare que je ne ferai point heureuse, & que ma fille ne la peut être, si vous lui faites épouser un autre que mon fils