Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/44

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pendant son séjour dans cette ville toute forte d’amusemens. Le tems de s’embarquer arriva, Le Chevalier Doriancourt fut le seul qui ne paya pas le tribut à la Mer. Mademoiselle de Robercourt, sa parente, & la femme de chambre furent très-incommodées. Mais différentes de ces passagers, qui ne guérissent qu’en mettant pied à terre, au bout de vingt-quatre heures, le dégoût se passa, l’appétit leur revint, elles ne regarderent, pour ainsi dire, que comme un songe l’état douloureux où elles s’étoient trouvées. Enfin le troisieme jour elles se porterent à merveille. Ce dérangement de santé fut une occasion au Chevalier Doriancourt pour marquer l’étendue de son zéle à sa jeune Maîtresse, & par ses soins & ses attentions rédoublées, il acheva de gagner son cœur.