Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/72

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d'or ciselé, d’abord s’offrit à sa vue : il traversa plusieurs chambres magnifiquement meublées, une chaleur douce qu’il y respira le remit de ses fatigues. Il avoit besoin de quelque nourriture ; à qui s’adresser ? Ce vaste & magnifique édifice, ne paroissoit être habité que par des statues. Un silence profond y régnoit, & cependant il n’avoit point l’air de quelque vieux Palais qu’on eut abandonné. Les salles, les chambres, les galleries, tout étoit ouvert, nul être vivant ne paroissoit dans un si charmant lieu. Las de parcourir les appartemens de cette vaste demeure, il s’arrêta dans un salon, où l’on avoit fait un grand feu. Présumant qu’il étoit préparé pour quelqu’un qui ne tarderoit pas à paroître, il s’approcha de la cheminée pour se chauffer : Mais personne ne vint. Assis en attendant sur un sopha